Comme à notre habitude, le réveil a sonné aux aurores. C’est seulement notre deuxième journée, mais la première véritablement dédiée à la photographie animalière. L’excitation est palpable. À peine entrés dans le parc, nous apercevons déjà quelques silhouettes sur le bord de la route — premiers frissons, premières promesses.
Marc, fidèle à sa réputation d’« œil de lynx », repère aussitôt un mouvement au loin. Nous nous arrêtons, l’appareil photo déjà en main. L’aventure commence.
Quelques instants plus tard, le calme matinal est brisé par des bruits sourds : une harde de cerfs accompagnés de leurs biches déboule devant nous. L’énergie du moment est incroyable. Les animaux bondissent, se croisent, disparaissent et réapparaissent entre les arbres. Nous sommes à une centaine de mètres à peine, le cœur battant, les doigts crispés sur le déclencheur. Impossible de résister : les rafales s’enchaînent.
En moins de vingt minutes, tout est terminé. Le silence retombe, mais sur ma carte mémoire — et dans ma tête —, il reste plus de 500 images et une bonne dose d’émerveillement.
Difficile d’imaginer un meilleur départ pour ce voyage. La barre est déjà placée très haut… et ce n’est que le début.
